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HOMMAGE AU BATONNIER GEORGES FLÉCHEUX

1929-2018

 

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Le bâtonnier Georges Flécheux lors de la remise du Prix Ludovic-Trarieux 2002 à la Maison du Barreau à Paris.

 

C’est avec beaucoup de tristesse, et même de chagrin, que j’apprends la disparition du bâtonnier Georges Flécheux. Même s’il avait dû s’éloigner un peu de nous depuis quelques années, il demeurait toujours présent dans nos pensées, dans nos activités et nos projets. Pour ma part, je le connaissais depuis plus de 30 ans, ou 33 ans exactement, puisque notre première rencontre remontait à l’époque où il s’occupait inlassablement notamment des questions internationales de l’Ordre des avocats de Paris, et que nos échanges sont devenus presque hebdomadaires, pendant le bâtonnat de Guy Danet.

Il fut un travailleur inlassable au service de la profession et il n’est pas d’institutions ou d’organismes quels qu’ils soient, nationaux ou internationaux, au sein de la profession ou en dehors, qui n’aient grandement bénéficié de son labeur régénérant et dont il n’ait contribué à rehausser l’image lorsque la direction lui en fut confiée. Il n’est pas davantage d’organe ou de structure de la profession qui ne garde à jamais le souvenir d’un être toujours accueillant, attentif et disponible, à l’intelligence toujours en éveil, toujours en mouvement, toujours innovante. Il concentrait en lui à la fois les vertus du conservatisme prudent et protecteur et le goût du progrès imaginant et constructeur. Visionnaire, il savait toujours privilégier le second au détriment du premier quand il le fallait.

Au-delà de tant de qualités, que nul ne saurait prétendre évoquer avec les mots justes, il convient avant tout de célébrer la qualité de l’amitié qu’il savait susciter et sécréter et la fidélité qui pouvait être la sienne,  même dans les épreuves de la vie. Indépendant, il a toujours refusé de suivre les modes ou inclinaison facile auquel s’adonnait tant d’autres mais au contraire poussé jusqu’au bout la fidélité à soi-même. J’en conserve pieusement le souvenir personnel depuis nos premières rencontres de 1984 et après.

Il fut, de surcroît, un réel ami du prix Ludovic Trarieux aux cérémonies de remise duquel il a apporté pendant de longues années son autorité et son prestige. Il avait perçu plutôt que d’autres que le combat pour les valeurs professionnelles ne pouvait se mener dans l’autarcie et l’entre-soi, que le barreau était un et qu’il n’y avait pas, au-delà des frontières, d’avocats qui ne mérite notre sollicitude, quelles que soient les accusations que l’on ait pu faire peser sur lui.

Nous nous associons à la douleur de sa famille et de ses proches.

À l’heure où un grand seigneur du barreau nous quitte, notre peine doit s’exprimer sans retenue car nous n’aurons pas de longtemps d’autres hommes comme lui à pleurer.

 

Bertrand FAVREAU

 

 

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Le bâtonnier Georges Flécheux lors de la remise du Prix Ludovic-Trarieux 2003

 

IDHBB

 

 

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