Prix International des droits de l'homme
Ludovic-Trarieux 2018
Depuis 1984
“L’hommage des
avocats à un avocat ”
Trente-trois ans après Nelson Mandela
Le XXIIIème Prix
International des Droits de l’Homme "Ludovic-Trarieux" 2018
attribué à
Nasrin Sotoudeh
actuellement détenue à la prison
d’Evin à Téhéran
avocate des
journalistes de nombreux militants des
droits des femmes et des prisonniers politiques en Iran, actuellement détenu à
la prison d’EVIN au nord de Téhéran
Arrêté une première fois en 2011, Nasrin Sotoudeh avait été condamnée, à 11 ans de prison et radiée
du barreau pour "propagande contre le régime". Elle n’avait dû sa
libération conditionnelle anticipée en septembre 2013 cas une obligation diplomatique
des dirigeants iraniens à la veille d’un déplacement aux Nations unies à New
York.
Depuis 2017, Nasrin Sotoudeh
s’était fait remarquer en défendant les femmes qui refusaient de porter le
hijab. Le 13 juin 2018, Nasrin Sotoudeh
est à nouveau détenue à la prison d’Evin pour purger une peine de cinq ans de
prison à laquelle elle a été condamnée en son absence. Depuis le 25 août, elle a entamé une grève de
la faim pour protester contre sa détention injuste et le harcèlement des
autorités iraniennes contre sa famille et ses amis. Son mari, Reza Khandan, a été arrêté à son tour le 4 septembre 2018.
Le jury a souligné sa détermination et son engagement d'avocate
qui, au mépris de sa liberté de sa santé, n’a pas hésité à partir d’octobre
2013, à se rendre cinq jours par semaine pendant neuf mois devant les bureaux
de l’Ordre des avocats pour un sit-in de
protestation contre l’interdiction d’exercer son métier qui l’a frappée. À
cette occasion, elle a été à deux reprises arrêtée.
Grâce à son courage et son obstination elle a pu retrouver en août
2014, le droit de continuer à travailler en tant qu'avocate mais a été
autorisée seulement à traiter des affaires civiles sans avoir le droit de
défendre les suspects dans les affaires politiques et de sécurité.
Nasrin Sotoudeh
avait été co-lauréate en 2012 du Prix Sakharov conjointement avec le cinéaste Jafar Panahi.
Les 25 avocats européens membres du Jury, représentant les barreaux
de Amsterdam, Berlin Bordeaux,, Cracovie, Bruxelles,
Genève, Luxembourg, Paris, Rome, l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats
européens (IDHAE) et l’Union Internationale des Avocats (UIA) ont lancé un appel aux autorités pour
qu’elles libèrent immédiatement et sans condition
Depuis 1984, le « Prix International des Droits de l'Homme –
Ludovic-Trarieux « est attribué à « un avocat sans distinction de nationalité
ou de barreau, qui aura illustré par son œuvre, son activité ou ses
souffrances, la défense du respect des droits de l'Homme, des droits de la
défense, la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et l'intolérance
sous toutes leurs formes «.
Le Prix est décerné chaque année conjointement par l’Institut des
Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, l’Institut de Formation en Droits de
l’Homme du Barreau de Paris, l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de
Bruxelles, l'Unione forense per la tutela dei diritti dell'uomo (Rome) la Rechtsanwaltskammer
de Berlin, le barreau de Luxembourg, le barreau de Genève, le barreau
d’Amsterdam ainsi que l'Union Internationale des Avocats (UIA) et l’Institut
des Droits de l’Homme des Avocats Européens (IDHAE), qui contribuent à la
dotation du prix (20 000 €).
Il est la plus ancienne et la plus prestigieuse des récompenses
réservées à un avocat puisque son origine remonte au message de Ludovic
Trarieux (1840-1904), fondateur, en 1898, au moment de l'Affaire Dreyfus, de la
« Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen « : « Ce n'était pas seulement
d'ailleurs la cause isolée d'un homme qui était à défendre, c'était, derrière
cette cause, le droit, la justice, l'humanité «.
Un an après sa création, le Premier Prix a été attribué le 27 mars
1985 à Nelson Mandela alors emprisonné depuis 23 ans en Afrique du Sud. Il a
été remis officiellement à sa fille, le 27 avril 1985. C’était alors le premier
prix qui lui était décerné en France et le premier dans le monde par des
confrères avocats. Cinq ans plus tard, le 11 février 1990, Nelson Mandela était
libéré. A partir de cette date, le prix a été de nouveau attribué.
Biennal lors de sa création
en 1984, le Prix est décerné depuis 2003, chaque année conjointement par
l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, l’Institut de
Formation en Droits de l’Homme du Barreau de Paris, l’Institut des Droits de
l’Homme du Barreau de Bruxelles, l'Unione forense per
la tutela dei diritti dell'uomo (Rome) la Rechtsanwaltskammer
de Berlin, le barreau de Luxembourg, le barreau de Genève, le barreau
d’Amsterdam ainsi que l'Union Internationale des Avocats (UIA) et l’Institut
des Droits de l’Homme des Avocats Européens (IDHAE), qui contribuent à la
dotation du prix (20 000 €).
Le Premier Prix a été attribué le 27 mars 1985 à Nelson Mandela
alors qu’il était emprisonné depuis 23 ans en Afrique du Sud. Il a été remis
officiellement à sa fille, le 27 avril 1985. C’était alors le premier prix qui
lui était décerné en France et le premier dans le monde par des confrères
avocats. Il est la plus ancienne et la plus prestigieuse des récompenses
réservées à un avocat puisque son origine remonte au message de Ludovic
Trarieux (1840-1904), fondateur, en 1898, au moment de l'Affaire Dreyfus, de la
« Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen.