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La "Maison de l'Avocat".

 

La "Maison de l'Avocat".

 

Les activit s des hommes ont besoin de lieux leur mesure. Ce qui manque, dans les ann es 80, au barreau pour abriter ses services et r aliser ses activit s, c'est une maison. Et la est toute la difficult . Il faut un toit pour les avocats jusque l h berg s dans une partie du Palais de Justice ou depuis 1978, locataires d'un immeuble excentr . Il faut un lieu proche non seulement du palais de justice, mais galement de la future cit judiciaire, dont la construction toujours annonc e est toujours repouss e.

Et, cette maison commune doit tre assez vaste pour pouvoir d velopper les activit s des divers structures de l'ordre qui se sont d multipli s au cours des ann es : des services d'assistance de gestion des cabinets au centre r gional de formation professionnelle du ressort de la Cour. Il faut un amphith tre pour abriter les r unions et les manifestations des avocats.

 

En 1984, le lieu ardemment recherch est trouv . Et le Conseil de l'Ordre donne mandat au b tonnier d'acheter les locaux de l'ancienne librairie juridique Ulysse Peigne, situ en face du palais de justice (Rue du Mar chal-Joffre). Un programme ambitieux pour un barreau jeune et d termin est mis en uvre. Il s'agit de r habiliter ou de reconstruire non pas un mais trois immeubles - dont un doit tre ras - communiquant avec la rue du H . En tout pr s de deux mille m tres carr s.

 

"Que 1985 soit l'ann e des r alisations !" annon ait le Bulletion du B tonnier en janvier 1985. Et d s 1985, commence, sous la direction des architectes Claude-Henri Aubert et G rard Laporte, un important programme de travaux financ s gr ce aux r serves accumul es par un ordre parcimonieux au cours des ans et la souscription d'un emprunt de six millions de francs.

 

En juillet 1985, les fondations sortent de terre. En septembre, le b tonnier de l' poque peut crire dans le Bulletin du B tonnier : " La grue est si haute qu'on ne saurait l'avoir vue. Le trou se bouche et d j se sur l ve. Les avocats un "coffrent " et "b tonnent ". Donc on construit rue du Mar chal-Joffre ". Et il ajoutait : " Avec r alisme. Avec la volont de g rer l'avenir, malgr les rigueurs ou les contraintes des choix qui engagent ".

Le gros uvre incluant un amphith tre d'une centaine de places sera termin e au d but de 1986. Mais le barreau r pugne quitter le Palais de Justice. Il faudra sept ans pour que la construction devienne ce pourquoi elle f t con ue.

En 1986, le projet fut reni et il fut envisag de l abandonner en plein travaux. On instruisit le proc s de ceux qui l'avaient voulu et con u. Seule l importance des emprunts souscrits pour reconstruire ou r habiliter les immeubles mit en chec cette ventualit . Au contraire, la force de l vidence s imposa. Hommage aux pr curseurs : il fallait bien une Maison pour les avocats en face de la nouvelle cit judiciaire de BORDEAUX.

 

En 1992, le barreau de Bordeaux atteint 603 membres. Vingt ans apr s les avou s des tribunaux, les conseils juridiques et fiscaux par l'effet de la loi du 31 d cembre 1991, sont devenus leur tour des avocats. La population du barreau a presque doubl en sept ans. Moins en raison de l'apport des anciens conseils juridiques, que gr ce l'arriv e des jeunes. Le barreau ne cesse de s' toffer et de se rajeunir. Chaque ann e am ne la barre d sormais des promotions de pr s de quarante jeunes avocats. Avec cette nouvelle fusion, le barreau c l bre la "nouvelle profession ". Apr s sept ann es, en cette heure nouvelle du barreau, le b tonnier dont les pouvoirs sont aujourd'hui quelques peu brid s par la cr ation d'un nouvel organe national, le Conseil National des Barreaux, se d cide enfin quitter son traditionnel bureau qui jouxtait les balcons de la Cour d'Assises au Palais de justice, et traverse, son tour, la Rue du Mar chal Joffre.

Ainsi se scelle symboliquement dans un lieu nouveau et neutre l'alliance du juridique et du judiciaire, de la plaidoirie et du conseil. Le conseil de l'ordre, comme pr vu depuis 1985, ne peut que l'y suivre dans une salle des d lib rations toute neuve priv e des portraits des grands anc tres mais plus propice aux choix de la modernit .

 

Apr s l inauguration du nouveau TGI en 1998, l Ordre des Avocats a t invit quitter les locaux pourtant construits pour lui, cent cinquante ans plus t t, au sein du Palais de Justice. C est ainsi que depuis l an 2000 , les services de l ordre et le membres du personnel techniques qui lui sont associ s (CARPA, ANAAFA, etc...) ont quitt , l'exception de la biblioth que, le palais de justice et sont r unis au sein des quatre immeubles, tout pr s du nouveau Tribunal de Grande Instance dont les locaux d acier, de verre et de bois ont t con us par l architecte britannique Sir Richard Rogers. En 2000, les portraits des grands anc tres les ont enfin rejoint dans une salle du Conseil de l'Ordre r nov e. Le Barreau tait d finitivement dans ses meubles.

 

 

Ironie de l histoire, la "Maison de l Avocat" de Bordeaux ne fut jamais inaugur e. Elle est bien cependant la Maison de tous les avocats l' chelle d'un barreau de 800 membres en l'an deux mille. Toujours en devenir, elle ne cessera de cro tre au cours des ans. L'acquisition en 1996 d'un quatri me immeuble, contigu des pr c dents, largit son emprise. Sa r novation progressive, de 1997 2002, n'est qu'une nouvelle tape, sans doute provisoire. De la Rue du Mar chal Joffre la Rue du H , d'autres murs ne demandent qu' tomber et s'offrir l'esprit de conqu te.

Le XXI me si cle se chargera d'achever l' uvre entreprise, en compl tant l'unit du b timent dont les baies vitr es observent depuis 1985 la constante am lioration de son imm diat et prestigieux vis- -vis, l'Ecole Nationale de la Magistrature." B.F.

 

 

 

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